Le batik “print” (prononcer à l’anglaise en roulant le r) est le moins authentique de tous, mais il permet à tous d’accéder à la richesse des motifs et des couleurs du batik.
Les techniques modernes d’impression en série ont démocratisé le batik, même si de ce fait, le terme perd de son sens puisqu’à l’origine il désigne justement un procédé traditionnel manuel. Avec le “print” un glissement sémantique s’est effectué, le terme batik ne désignant plus dans ce cas que le style des motifs inspirés par ceux du batik traditionnel.
S’il avait été réalisé dans les règles de l’art, selon le procédé traditionnel “tulis” un batik comme celui ci-dessus aurait nécessité plusieurs semaines de travail, et son prix serait au moins dix fois plus élevé. Le plus souvent, les indonésiens n’ont pas les moyens d’acheter des plus beaux batiks mais ils sont aussi très attachés à cette tradition nationale, le batik étant un objet du quotidien.
Si le “print” trahit un peu ses origines, il vivifie aussi ce patrimoine national que tous peuvent s’approprier. Certains batiks “print” honorent même leur noble prédécesseur “tulis” en reproduisant les effets de craquelures de la cire, les irrégularités des contours et les petits accidents de répartition des couleurs qui font le charme du batik traditionnel.
Alors, comment différencier un batik fabriqué en machine d’un batik fait main ?
Au toucher d’abord; les batik “print” reçoivent un apprêt les rendant plus rigides et brillants, qui s’estompera au fil des lavages.
En retournant le tissus ensuite; c’est geste que font généralement les indonésiens pour juger de la qualité d’un batik; un beau batik “tulis” ou “cap” propose un motif visible sur l’endroit et sur l’envers. Avec le batik print, on identifie l’endroit de l’envers au premier coup d’oeil.
Ces procédés de fabrication du batik print sont :
- L’impression en machine, sur imprimantes rotatives ou numériques
- La sérigraphie: Pour le batik “sablon”, les écrans et les couleurs peuvent être appliqués sur le tissu de façon manuelle mais le procédé peut être aussi entièrement mécanisé.
Le point commun de tous les “print” est une production en grandes séries.